jeudi 26 avril 2012

mercredi 25 avril 2012

La comtesse et les fleurs


 Mon amour inconditionnel des châteaux n'est plus à prouver, je crois bien. C'est même devenu un running gag, dans les soirées Érasmus : Matthew aime beaucoup les châteaux (et les chiens !). Alors, quand Laïna est venue faire un tour à Bruxelles, et qu'on cherchait des trucs cool à lui faire visiter... C'était l'opportunité parfaite pour enfin se rendre au château de Gaasbeek, que nous avions négligé jusque-là, et qui se trouve juste à la frontière de Bruxelles !





Le jour de la visite, on crevait de froid (le froid belge, humide et venteux !) alors malheureusement on n'a pas pu s'attarder dans les jardins aux alentours. Des quelques photos que nous en avons prises, ça avait l'air vraiment beau. Genre Versailles, mais en moins... too much ?







La visite de l'intérieur du château révélait son histoire, et celle de sa dernière propriétaire, la comtesse Marie Peyrat, veuve du marquis Visconti. C'est cette dame qui a mené les travaux de rénovation et de décoration des différentes pièces habitables. Elle était, disons-le, très enthousiaste et sans doute un peu dingue, mais d'une folie vraiment géniale.

 Dans cette pièce ornées de toiles représentant l'histoire de son château, la comtesse Marie aimait à s'asseoir et à lire, déguisée en petit page. Oui oui. Elle lisait à la fenêtre, habillée de vêtements anciens, juste pour le trip.


Sur ce siège, on présume que la comtesse aimait à tomber sans connaissance en lisant des lettres de preux chevaliers.


Elle a meublé, redécoré, repeint et réaménagé chaque pièce du château selon un style et une époque en particulier. L'audioguide décrivait en long et en large les étranges résultats des fantaisies nostalgiques de la comtesse, ne manquant pas de faire remarquer certaines incohérences ou anachronismes dans l'ameublement. En prime, la voix de la comtesse qui commente certaines toiles, ou qui révèle l'existence d'un escalier secret, aménagé par elle pour pouvoir rencontrer son amant (et architecte) pendant la nuit...


Ah ben la petite vlimeuse.













Il y avait des tableaux fantastiques dans ce château !


Gaasbeek, c'était super, mais on avait encore pas mal de temps, alors on a complété la journée avec une visite des serres royales de Laeken. Alors ça, c'était une vraie chance, parce que l'endroit n'est ouvert qu'à peu près deux semaines par année, lors du printemps (où la plupart des plantes sont en plein floraison).

 Devant la résidence personnelle de Monsieur Albert.


Une partie des serres, vue de l'extérieur.


La visite ne couvrait pas la totalité des serres, mais c'était bien assez pour y passer une bonne heure et demie, à passer et à repasser sous les gigantesques feuilles d'un arbre congolais, ramené par les colons belges avant la décolonisation, ou bien à renifler des fleurs inconnues (aucune indication botanique, malheureusement), ou à flatter des plantes poilues. Bref, c'était cool.

















Même après 3 mois à la parcourir, la Belgique nous réserve encore bien des surprises. À suivre !

mercredi 18 avril 2012

L'atomium


Trois mois après notre arrivée à Bruxelles, on est finalement allé voir son attraction la plus populaire (ou du moins la plus emblématique, avec le Manneken Pis):  l'atomium. Surprenante structure qui ne vaut pas vraiment le détour, c'était un incontournable pour nous vu la durée de notre séjour. On a profité de notre visite aux serres royales de Laeken (magnifiques! On vous en reparle bientôt) pour aller prendre quelques photos et dire: voilà, j'y étais.

lundi 9 avril 2012

La version crétoise du Code de la route

La Crète est une contrée montagneuse. Je le savais avant de louer une voiture, oui, mais j’imaginais, je ne sais pas, que les routes contournaient les sommets et non pas qu’elles les traversaient. 


Ce sont vraiment des routes panoramiques magnifiques: mais cette voie partagée ne me rassure pas. 

 
Je ne connaissais pas non plus les habitudes de conduite des Crétois qui sont, comment dirais-je, particulières?

En Crète, pour conduire, il faut savoir que :

Le panneau-stop ne signifie pas qu’il faut s’arrêter (quand un touriste comme moi fait ses stops, on le klaxonne). 
Les Crétois se stationnent n’importe où. Mais n’importe où.
La voie d’accotement sur l’autoroute est dans les faits une voie de dépassement, tout comme la voie dans le sens contraire (peu importe si les lignes sont pleines ou discontinues).
Il y a des tracteurs sur l’autoroute, conduits par des Grecs à moustache.
Il y a des enfants (10-12 ans) qui conduisent des scooters, avec pas de casque.
On peut changer trois fois de zones de vitesse en 150 m.
Les pancartes annonçant « danger », « courbe prononcée », « risques d’éboulements », « ! » sont très rares et apparaissent aléatoirement sur le chemin : en vérité, ces avertissements s’appliquent EN TOUT TEMPS.
Les dépassements s’effectuent dans les courbes.
Les dépassements s’effectuent dans les routes étroites.
Les dépassements s’effectuent dans les voies partagées sur le bord des falaises.
Parfois, les automobilistes sont gâtés par un garde-fou tout aussi aléatoire : ce luxe est parcimonieusement réparti sur les routes, mais serait apprécié dans certaines courbes prononcées à ras de falaise (où les dépassements s’effectuent).
Les Crétois embarquent leurs bébés sur leurs scooters, avec pas de casque.
Les rues transversales ont constamment l’air d’une entrée de cour.
Il y a des routes non asphaltées.
Il y a de l’érosion dans ces routes non asphaltées.
Il faut faire attention aux animaux errants qui se glissent sous nos roues. Et aux chèvres de montagne.
Les conducteurs de 4X4 peuvent nous dépasser sur l’autoroute, avec pas de casque.

Une chose est certaine : je n’ai plus peur de conduire à Montréal. 


 Les Crétois roulent en pick-up. 


 Notre aubergiste nous avait conseillé de nous rendre à la péninsule de Gramvousa pour se baigner dans le lagon bleu; la route pour se rendre était, selon ses dires, ''un peu rocailleuse''. Voilà la route en question:


 Et ce n'est que le début: on montait pendant 7 kms à ras de falaise comme ça. 

Gramvousa, c'est une histoire de fou: j'ai pris 1h30 pour parcourir les 7 kilomètres. La plupart des autres automobilistes se stationnaient sur le bord de la route et continuaient à pied: nous croisions sans cesse des voitures abandonnées. Notre petite automobile cahotait pas mal, je m'accrochais ferme au volant. À noter: la voiture était manuelle. Je l'avoue, j'ai eu très peur. Mais je ne voulais pas abandonner si près du but! Et quel but: quand nous sommes finalement arrivés au lagon (le stationnement est au sommet, puis une marche de 35 minutes mène au point d'eau), je n'ai pas regretté ma témérité:



L'ambiance là-bas était incroyable: entre touristes courageux, on se parlait de l'état de la route, on se félicitait d'avoir conduit jusque là, on se réjouissait de la chaleur et de la couleur de l'eau. À la descente, nous avons ramassé des Allemands qui faisaient du pouce. C'était l'homme qui conduisait et il avait eu trop peur pour continuer (pas moi héhéhéhéhéhéhéhéhé).

Une toune de pop grec a joué et rejoué à la radio cette journée-là: elle va rester longtemps associée pour moi à cet après-midi de ''tourisme d'aventure'':



vendredi 6 avril 2012

Six jours à Prague



Six jours à Prague. Six jours à explorer les vieilles rues du quartier historique, à courir les monuments, les cathédrales, les châteaux et les tours.
Six jours à manger de la bouffe tchèque, à essayer chacune les spécialités culinaires de la région.
Ici, payer 1 euro pour une bière, 4 euros pour un repas complet. Là, payer 5 euros pour une poignée de bonbons, 12 euros pour un morceau de jambon fumé.
Ici, s'arrêter soudain de parler, ranger l'appareil photo, regarder. Là, visiter un musée sur le communisme, sur l'art contemporain, sur l'histoire d'un beffroi, d'un château, d'une chapelle.
Le soir, planifier les visites du lendemain. Le matin, avaler son déjeuner en vitesse, et puis parcourir la ville, et faire complètement autre chose que ce qui était prévu.

Ouais. Prague, c'était génial.

Ce serait impossible de revenir sur tout ce que nous avons fait, visité, ou vu. Pour cet article, d'abord, on a prévu faire une liste, à l'attention des futurs touristes de Prague. Le concept est simple, mais efficace :


Choses à ne pas faire à Prague (!) :

  • Y séjourner pendant la haute saison (mai-septembre). À moins d'aimer les bains de foule et les files d'attente. En juillet, on ose même pas y penser.
  • Boire autre chose que de la bière. Dans les pubs, une pinte de bière pouvait couter la moitié du prix d'un verre de cola.
  • Manger dans les restos qui se vantent d'avoir un menu en anglais ou des prix en euros. Plus largement, manger à moins de 500 mètres des centres touristiques.
  • Acheter quoique ce soit sur tout le chemin entre l'Astronomical Clock et le château de Prague, en passant par le pont Charles. Il suffit de s'éloigner d'une ou deux rues pour retrouver des prix abordables.
  • Se rendre à la tour Zyzkov à pied. Ne vous laissez pas berner par sa constante présence à l'horizon. C'est loin. Et y'a des bébés qui grimpent dessus.

                                              
  • Participer aux tours de Segway. Vous auriez l'air tata. (http://www.pragueonsegway.com/segway-tours/)
  • Manger du subway. 8 euros pour un sandwich à la dinde. Non.
  • Demander son chemin à qui que ce soit. 80% du temps c'est un touriste, sinon c'est un tchèque qui parle pas un mot d'anglais, ou bien qui fait semblant de ne pas comprendre parce qu'il en a assez des touristes.
  • Payer au restaurant sans vérifier au préalable les détails de la facture. Non, les locaux ne payent pas 3 euros de service, ni 1 euro pour le couvert. (même en étant avertis par nos amis tchèque, on s'est souvent fait avoir.)
  • S'en tenir aux attractions touristiques les plus connues. Prague déborde de belles trouvailles. Il faut chercher dans les petites rues, pousser des portes fermés, s'informer dans les théâtres...
  • Manger exclusivement des mets traditionnels tchèques. Votre estomac ne s'en remettra pas.
  • Aller au marché le dimanche matin. Le marché est fermé, le jour de marché.
  • Aller faire la fête au IceBar. Non, mais là, s'il-vous-plait. Un bar fait en glace. C'est la définition même de l'attrape touriste.
  • Essayer de prononcer les noms des rues et des plats en tchèque. Vous auriez l'air tata.
  • Payer plus que 55 couronnes pour monter dans une tour. Par extension : se donner comme but de visiter toutes les tours ouvertes au publique. Vous en auriez pour des semaines.
  • Manquer la chance de visiter l'intérieur de l'opéra de Prague. Holy Moly, c'est beau.


    Notre coup de coeur: la forteresse de Visherad, un grand parc sur un sommet praguois, avec un magnifique monastère, des cloîtres, etc.


     
    Et maintenant, un million de photo de notre visite à Prague, dans le désordre et le bonheur !