mardi 27 mars 2012

Waterloo

À côté de Bruxelles, il y a le champ de bataille de Waterloo, où a eu lieu la défaite de Napoléon 1er en 1815. Très impressionnés par la proximité d'un tel lieu historique, avec un pincement de nostalgie pour les plaines d'Abraham, nous avons donc profité d'une belle journée de printemps belge pour prendre le train jusqu'à Braine-L'Alleud, le village voisin du champ de bataille où a d'ailleurs eu lieu nombre d'affrontements. 25 minutes de train et hop, un grand saut dans l'histoire européenne.

http://www.waterloo1815.be/fr/decouvrir

C'est en 2015 qu'il faut y aller! - nous ont dit des étudiants Erasmus français - ils préparent pour le 200e une reconstitution de la bataille!
Ah ben oui. Mais comme nous ne prévoyons revenir en Belgique dans trois ans (on ne sait jamais, mais bon), nous n'avons pas changé de destination.



De 1823 à 1826, on a élevé une butte de terre pour commémorer la bataille, butte où repose un lion qui protège de sa patte un globe terrestre. Ce mémorial était sensé marquer la paix retrouvée en Europe... en 1826, ouin, oups. 


 Pour monter la "butte du lion'', il faut emprunter l'escalier de 226 marches. 


 Mais d'en haut, la vue est très belle.

 Après un plan d'un personnage qui regarde, il faut un plan subjectif - Christiane Lahaie. 


On a ensuite marché sur le champ de bataille pour profiter du beau temps. 

 On a croisé sur notre chemin la Ferme d'Hougoumont, où ont eu lieu plusieurs combats décisifs:
 
 Bref, une très chouette promenade.

dimanche 25 mars 2012

Vieilles religieuses


Après la visite du bâteau de Beersel (détails dans l'article plus bas !), nous avions encore beaucoup d'énergie et une bonne partie de l'après-midi, alors... Nous aurions pu faire des devoirs... Mais comment passer du temps à travailler quand il reste autant de merveilles belges à voir !

Nous avons sauté dans le premier train pour Louvain, ville universitaire à une un peu moins d'une demie-heure de Bruxelles. Toujours sans la moindre attente, nous avons choisi cette ville simplement parce qu'elle était à notre portée. Moi qui n'est pas fou des visites urbaines, j'ai beaucoup aimé la ville de Louvain. On y retrouve la Katholieke Universiteit Leuven, la portion néerlandophone de l'Université Catholique de Louvain, dont la partie francophone se trouve en fait à Louvain-la-Neuve. Les différents bâtiments facultaires sont disséminés partout dans le ville, transformant les rues du centre en campus gigantesque. L'ambiance était très cool, les rues étaient belles, et il faisait chaud !




 La place du marché est une énorme terrasse. C'est à se demander comment les serveurs font pour reconnaître les clients de leur resto.


 On marche au hasard, et puis pouf ! Une église baroque.


 L'un des plus beaux bâtiments de Louvain, l'hôtel de ville.


 L'attrait principal de notre visite était le Grand Béguinage, classé patrimoine mondiale de l'UNESCO. Il s'agit d'un quartier, situé au cœur même de la ville où, il y a quelques siècles, vivaient des femmes, généralement religieuses (mais pas nécessairement), qui pratiquaient (ou pas) le culte, mais sans se retirer du monde, au contraire des moines, par exemple. Aujourd'hui, le Grande Béguinage est utilisé principalement comme résidence d'étudiants universitaires. L'endroit ne manque pas de charme. Dès qu'on y entre, on croirait quitter la ville, et reculer de quelques siècles.




 L'entrée du Béguinage.





 Quelques vues du quartier et des canaux. Génial !



Et tout ça pour les étudiants belges qui arrivent tout le temps en retard !



Voilà ! On a enfin rattrapé notre retard sur les articles de blogue ! Ou presque... aujourd'hui nous avons visité Tongres, la plus vieille ville de Belgique ! Les photos ne devraient pas tarder...

samedi 24 mars 2012

Le château de Beersel

Nos amis européens rient de nous parce qu'on s'enthousiasme autant devant des châteaux. Pour eux, c'est un peu la définition d'une visite emmerdante: leurs parents les traînaient là les fins de semaine quand ils étaient jeunes. J'essaie de trouver un équivalent québécois... ah ben tiens, peut-être Bleu Lavande. Nous ne nous énervons plus vraiment à l'idée d'une visite dans les campagnes québécoises, c'est vrai.
Reste que les châteaux belges sont merveilleux (et insoupçonnés! On veut voir des châteaux, on va dans la vallée de la Loire, pas dans la campagne belge).
À 20 minutes en train de Bruxelles, il y a le château de Beersel: on l'a visité vendredi pour se récompenser d'avoir achevé notre travail de séminaire (40 000 caractères, you-hou!).

 Pas pire récompense.



Que dire? L'entrée coûtait moins cher qu'un cornet de pâtes, le château-fort était en ruines, nous pouvions nous promener à notre guise, nous étions les seuls touristes. Les douves étaient marécageuses, il y avait plein de moustiques; des pigeons s'envolaient des toîts à notre arrivée.

 Le grenier du château.


À remarquer: l'inégalité du pavé, qui bat un record.  


  


mardi 20 mars 2012

Le carnaval de Tournai

 Le Carnaval, en Belgique, n'a pas seulement lieu pendant les jours gras précédant le Carême, non non. Toutes les occasions sont bonnes pour organiser d'immenses fêtes: à Tournai, la fin de semaine dernière, on célébrait la mi-carême (ben oui, c'est long 40 jours, il faut prendre une pause).  

http://www.carnavaldetournai.be/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Carnaval_de_Tournai

C'est notre amie tchèque, Éva Pjajčíková (Pi-a-i-tchikovaaaaaaa), qui nous a invités: sa correspondante tournaisienne lui avait affirmé que c'était, et de loin, l'événement de l'année. Je n'ai vraiment pas de mal à le croire.

Non seulement Tournai est une ville magnifique - une des plus vieilles de Belgique, et la plus vieille de Wallonie - mais toutes les rues, tous les habitants, étaient en fête.


Un rappel de Binche, ici. 


 Tout le monde est déguisé.


La statue sur la Grande Place (Christine de Lalaing, Princesse d'Espinoy, selon Wikipedia) habillée pour le Carnaval.


 
Les seuls fêtards habillés en civil. 


Je disais?


L'ambiance était irréelle: il y avait de la musique partout, des joueurs de tambours, des familles complètes avec un déguisement thématique (un champ de fraises ou encore  une série de schtroumfs), des chars allégoriques de toutes sortes (une pyramide égyptienne, des montagnes de friandises)...


 Est-ce bien un char en feu?

 Ben oui, pis c'est voulu. Un grand feu de joie sur la Grande Place, avec une face de clown.


Un caucus de poulets. 


Une très belle ville, en somme. 





À la tombée de la nuit, il y a eu la "marche des flambeaux": un long défilé, des joueurs de tambour masqués... Nous avons vraiment eu l'impression d'assister à un événement unique.



Un porteur de feu enthousiaste.

Un beau costume. 



Tournai est vraiment une très belle ville; nous nous sommes promis de retourner la visiter, de jour cette fois.

Citadelle, murailles et calcaire.

Notre exploration exaltée de la Belgique continue (aurons-nous assez des trois mois qui restent pour tout voir ?) avec une nouvelle visite à Dinant, où nous nous étions promis de retourner.

D'abord, il y avait la citadelle. À quelques minutes de marche de la gare (comme à peu près tous les trucs à voir dans la ville, d'ailleurs), et visible depuis presque partout aux alentours, c'était trop tentant pour ne pas commencer par là.


 Impossible de prendre la citadelle de ce point de vue, bien sûr. Cette photo vient des internets, mais ça donne une idée de la taille des fortifications.


Vue des marches pour y accéder et d'une partie des murailles.


Bon, ça fait déjà plusieurs châteaux que l'on visite, et peut-être que vous commencez à être tannés. Mais ! Celui-ci était différent. D'abord, il est situé tout en haut de l'un des flancs de la vallée dans laquelle se trouve la ville (un peu comme à Bouillon) et c'est la fortification la plus récente que nous avons vue. D'ailleurs, ce n'est pas vraiment un château, puisqu'un château est nécessairement le domaine d'un seigneur, et que sa construction date presque toujours du Moyen Âge. Une citadelle est une fortification d'État habitée par des soldats, et le plus souvent date d'après la période moyenâgeuse, ce qui est le cas à Dinant

Et en plus, on s'y rend en téléphérique ! TROP COOL !



Autre truc amusant à propos de la visite : il fallait absolument être accompagné d'un guide pour faire le tour du château. Le guide ouvrait les portes, commentait les différentes sections de la citadelle et disait aux parents d'arrêter de battre leurs enfants quand ceux-ci pleuraient trop fort.

Notre guide, c'était un sacré bonhomme. À la fin, il nous a parlé de l'EXPO 67 et de son jeune temps.


La visite était vraiment instructive, et assez courte pour qu'on ne s'ennuie pas. À la fin du tour, le groupe était invité à visiter quelques salles réservées à une exposition sur la Première Guerre mondiale, parce que la Citadelle de Dinant a été le théâtre de quelques combats vraiment sanglants pendant les conflits.


 Vue d'un des murs à l'intérieur de la cour principale.


Impossible d'oublier qu'il s'agit d'un site très touristique, quand même.


Vue depuis une meurtrière de canon.







 Les salles sur la Première Guerre mondiale étaient vraiment bien.




Ce n'est pas l'appareil qui est penché, ici, mais la pièce elle-même. Il s'agit de la reconstruction d'une salle souterraine, dans les tranchées de la Première Guerre, après l'explosion d'un obus. Bizarre !




 


Quelques vues de la ville depuis le plus haut point de la citadelle.


437 marches plus bas, on était de retour dans la ville, en quête de nouveaux trucs à voir. On s'est retrouvé à peu près par hasard à marcher sur un sentier longeant les vieilles fortifications de la ville. Ça, c'était mon genre de visite. Il y avait là des pierres qui avaient presque 1000 ans, et pas de barrières, pas de balises, pas de prix d'entrée.






 La cathédrale de Dinant.


 Kiev qui s'acoquine avec Adolphe Sax, Dinantais d'origine et inventeur du saxophone !


 Quelques vues de la ville, des anciennes murailles et des sentiers autour de Dinant.


Vue de la cathédrale et de la citadelle.


On a terminé l'après-midi avec l'autre site touristique principal de la ville, la Grotte de Dinant, la Merveilleuse ! Ouain. Un trouvait ça un peu subjectif, fallait donc aller voir par nous même. Ni moi ni Kiev n'avions visité de truc du genre avant, et pour ça, c'était mémorable. Là encore, c'était une visite guidée, mais le guide avait pas mal moins de gueule que celui de la citadelle. Bon. Au moins, on pouvait aller pas mal où on voulait. Pendant que le guide de regardait pas, bien sûr.


 "Pas certaine que ça me tente !"








Pas mal du tout, comme journée !