Il
ne faut pas oublier que nous sommes ici pour étudier.
Voilà
donc comment se profile ma session (pardon, quadrimestre) belge:
Littérature russe de la 2e moitié du 19e
siècle:
Mon
bonbon, mon bonheur, le cours pour lequel je me suis inscrite à l'ULB et qui ne
se donne heureusement pas en russe. La période, très précise, est le siècle
d'or de la littérature russe: Tchernychevski, Gontchorov, Tourgueniev, Tolstoï,
Dostoïevski. La liste de lectures est colossale: Guerre et Paix au complet,
Crime et châtiment, des points bonus si on lit aussi Anna Karénine et Les Frères
Karamazov.
L'examen
final est oral et consiste à expliquer à la professeure pourquoi ces auteurs
sont des génies. Pour vrai.
Littérature polonaise (la période
romantique):
Il
s'agit pour moi d'une découverte: alors que les auteurs russes font partie de
nos sommités littéraires, je n'aurais pas su nommer un auteur polonais avant de
m'inscrire au cours. J'avais déjà entendu parler de Mickiewicz, mais sans
connaître son origine polonaise (alors que la Pologne a quand même reçu 4 prix
Nobel au 20e siècle, comme le souligne elle-même notre professeur).
Je
me fais toujours avoir à noter des gros titres en polonais que je crois être
des noms d'auteur, mais non. '' Kult Mlodosci'' n'est
pas un auteur romantique, mais bien ''Culte de la jeunesse'' en polonais.
Oups. J'ai signé un pacte avec Google traduction pour qu'il garde secrète ma naïveté.
L'examen final est oral et consiste à expliquer à la professeure en quoi
les oeuvres au programme sont typiquement polonaises. Pour vrai.
Histoire de la
photographie:
Je profite du volet ''culturel'' de mon programme en ''Études littéraires
et culturelles'', mettons. Mais c'est un cours d'histoire de l'art particulièrement
passionnant, et qui diversifie ma formation.
Séminaire de fin de
cycle en Langues et littératures romanes:
Le titre est plutôt littéral: tous les étudiants du programme dans
lequel je suis théoriquement inscrite sont séparés en sous-groupes pour
travailler sur différents sujets de recherche. Je vais travailler sur la
''narration postcoloniale: réflexion littéraire sur l'Europe contemporaine'. Je
me réjouis d'avoir au moins un travail écrit à rendre, pour contrer un peu mon
dépaysement académique (quossé ça, des examens oraux et aucun travail écrit).
Ce qui est particulièrement sympathique dans ce cours, c'est qu'après
trois séances où le professeur présente le sujet et les modalités de recherche,
le travail est personnel. Je peux donc y travailler quand bon me semble, et
aller à Amsterdam, Londres, Berlin, Berne, Genève, Grenoble, quand bon me
semble.
L'Union Européenne et
ses institutions
Bon, c'est le moment où vous comprenez un peu moins le lien avec une
formation littéraire. En vérité, je profite des trois ''cours à choix''
(comprendre: prenez des cours en ce que vous voulez, go) accordés par ma faculté
québécoise pour suivre ce cours prévu exprès pour les étudiants ''Erasmus''. Au
programme: conférences sur le multiculturalisme, visite d'Anvers, visite aux
Institutions européennes, examen conçu pour être réussi. Du véritable tourisme
scolaire, mais qui donne des crédits.
Il me manque encore un cours (tous donnent 5 ECTS, et il m'en faut 30 pour
obtenir 15 crédits québécois) et j'étudie la possibilité de faire un ''tandem
linguistique'' en anglais ou en espagnol: avec un étudiant anglophone ou
hispanophone, j'aurais un rendez-vous par semaine pendant lequel nous
parlerions une heure en anglais/espagnol, une heure en français, avec un projet
commun bilingue à la fin du quadrimestre... Et voilà, des crédits qui nous
tombent sur la tête. C'est génial comme idée, vraiment.
Sinon,
je viens d'apprendre que j'avais accès à tous les cours de Master. Merci,
vraiment, ULB, de me l'avoir dit plus tôt (L'ULB est une université absolument
merveilleuse, pleine de ressources, mais il faut les chercher). Reste que le
cours sur l'Histoire du cinéma belge, donné en salle de visionnement, me tente
pas mal.
La vie est dure, vraiment.
-Kiev
-Kiev
Là je commence vraiment à croire que ce blogue a été créé dans le but de nous faire pleurer! (Ou d'enrichir indirectement Air Belgique, qui sait?)
RépondreSupprimer