Nous avions toutes les contraintes: il nous fallait un bail de six mois (alors que la norme est un contrat de trois ans, ici), un logement meublé et si possible équipé (acheter ustensiles, draps, et cie pour un si court laps de temps devenait un peu compliqué), dans Ixelles, St-Gilles, Uccle, Etterbeek, Woluwe (pas trop loin du Solbosch, bref, mais il s'agit de quartiers chics). Kiev a vite abandonné l'idée d'avoir un four pour faire des végépâtés et des gratins: en bas de 600 euros par mois, les logements étaient simplement équipés de deux taques pour cuisiner. En plus, nous sommes étrangers ET étudiants, donc c'est très difficile de mettre les proprios en confiance.
Notre ambition de départ était de trouver un logement depuis le Québec, par internet. Alors ça, ça n'a rien donné. Entre les vieilles veuves italiennes qui voulaient recevoir un dépôt équivalent à trois mois de loyer, deux mois d'avance et par "une agent spécial Ebay" (?!), les studios une pièce pour location de courte durée (1300 euros + charges/mois !) et les demi sous-sol crasseux sous contrat de location d'au moins 3 ans, il n'y avait rien à faire... Au consulat général de Belgique, on nous conseillait simplement de faire nos recherche depuis Bruxelles. Comme les Bouhon nous accueillaient (et je le redis : quel accueil !), nous avons pris notre première décision à la mode "Belge", c'est-à-dire remettre à un peu plus tard et cesser de se prendre la tête. Du coup, c'était la bonne chose à faire.
Fast-forward jusqu'à notre arrivée dans la capitale de l'Europe: les premières visites d'appartement ont été... peu convaincantes. D'abord, la plupart des logements n'étaient disponibles qu'à partir du mois prochain, alors le choix était plutôt réduit. La visite la plus mémorable est sans doute celle d'un appartement dans le quartier Etterbeek. D'abord, le proprio nous donne rendez-vous devant la station de métro la plus proche, et pour qu'on puisse le reconnaître, il se décrit simplement comme un "grand homme blond". Nous n'attendons que quelques minutes devant les escalators avant qu'un homme – grand, ça oui ! Mais voûté, quand même – s'approche de nous. Il doit avoir vu au moins soixante-dix hiver, et sa chevelure – blonde peut-être dans un passé lointain – est blanche comme neige. Il nous souhaite la bienvenue dans un accent germanique assez marqué, et je remarque tout de suite ses yeux, d'un bleu perçant. Tout le temps qu'a duré la visite (un petit studio sympa, mais bien trop cher), vous devinez que les morceaux du puzzle se sont mis en place dans ma tête. C'est quand il a parlé des communautés ethniques qui "envahissaient peu à peu" les bons quartiers que je n'ai pu faire autrement que de lui imaginer un passé sombre... Enfin, Kiev dit que je me fais des idées. Quand même !
Bon, voilà pour ma partie de l'histoire. De fil en aiguille, on a fini par trouver une offre pour un appartement absolument génial. On a eu de la chance de trouver la perle rare. Et la perle rare, ça l'est !
Matthew
Notre salle à manger.
La chambre (et le petit bureau de Kiev avec la super vue)
La cuisine
On a trouvé une colocation juste en face de notre campus: on voit l'université de notre balcon. Parce que oui, on a un balcon, deux même (!) On vit avec Kolia, une bordelaise très sympa qui n'arrête jamais de sourire. Elle est lobbyiste pour une compagnie de recherche contre le cancer (le lobbying à Bruxelles est un feu roulant à cause des institutions européennes). L'appartement est au cinquième étage, donc la vue sur la ville est incroyable. On a: deux balcons, une machine à laver, un lave-vaisselle, un foyer, un bain (très très rare dans les appartements à Bruxelles), des matelas de sol pour accueillir les amis de passage. Le grand luxe, quoi.
Le balcon et l'ULB (l'édifice en briques rouges).
La vue panoramique.
Mercredi soir, je suis restée coincée une demie-heure dans l'ascenseur MINUSCULE du bloc appartements avec Nicole, Adrienne et Georges qui nous aidaient à monter nos sacs. Ça m'a aidé à dompter ma claustrophobie (Nicole nous a raconté des tonnes d'histoires et ça a été un très bon moment, en fait, dont on se souviendra longtemps), mais nous montons désormais par les escaliers.
Coincés dans l'ascenceur (avec Georges, aussi)
Les escaliers qu'on doit maintenant monter.
L'appartement appartient à une Danoise qui sous-loue jusqu'en juillet
parce qu'elle est en voyage au Groenland et au Brésil (surprenantes
destinations à agencer). Elle nous a donc laissé toute sa vaisselle, ses
livres, ses draps, son alcool, ses mille variétés de thés... ainsi que
de la nourriture pourrie, un sac de bobettes sales sous le lit, de la
poussière et des poubelles pleines. On a fait beaucoup de ménage entre
nos cours, mais on y est très bien à présent.
Ma première lecture de la session (Guerre et Paix) dans le salon.
Notre premier repas (salade grecque) dans notre appartement parfait.
– Kiev
Wow! Quelle bonne idée de faire un blogue! C'est super de pouvoir vous lire! Et je vais dire comme vous, vous avez été vraiment chanceux pour votre appartement, il a l'air super! Puis, c'est étrange que l'homme se décrive comme blond... S'il voulait que vous le retraciez aisément... il aurait été mieux de dire la simple vérité :P mais bon! BON VOYAGE!
RépondreSupprimerWow! Votre appartement est tout simplement superbe! En effet, quelle chance! Cest super difficile de trouver un truc convenable ici... Et ca me semble tres spacieux, lumineux, propre, parfait quoi! Vous allez etre pas mal bien en tout cas :)
RépondreSupprimerVous être vraiment bien et vous avez un divan, je suis jalouse :)
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